lundi 30 août 2010

A new beginning : Gwanaksa dorm' & SNU

Oh my God! encore une bonne grosse journée; il semble que partir à l'étranger faire ses études ne soit pas de tout repos, au moins au début! Départ de l'hôtel avec une bonne heure et demie de retard, la faute à Sae Jong qui, même s'il n'a pas l'air d'avoir très envie de l'avouer, a eu le plus grand mal à se lever après avoir regardé (ou assisté?) au match de foot de K-league de la veille :p.
Après pas mal de marche, sous un soleil désormais écrasant (et oui, il fait beau! première surprise!), nous atteignons la bouche du métro ligne 2, qui dessert directement l'université, enfin qui s'en rapproche le plus, tout du moins. J'apprends au passage que les grandes colonnes noires en bord de route à Gangnam, avec leurs écrans, sont en fait des bornes multimédia avec plan des boutiques, etc... et qui permettent également de se prendre en photo et d'envoyer le tout à son adresse mail. Bientôt chez nous?
Seoul subway
Sortie à Naeksongdae, pour prendre un bus vert pomme qui n'a vraiment rien d'ultramoderne, à part peut-être la clim' qui nous projette un air glacé au visage. La Corée, pays du kimchi (on va en parler) et du "chaud et froid".
Le bâtiment 919 où je loge est une grande tour blanche, qui ne serait pas sans rappeler nos HLM de banlieue, tags et CRS en moins. Après une quinzaine de minutes d'attente, heure du repas oblige, les bureaux ouvrent et je peux remplir un engagement à ne pas faire l'andouille, en somme, sésame pour entrer dans les dortoirs. Une fois ledit document paraphé, on me signale que j'ai le droit de prendre un panier à linge sale, et un drap de lit blanc (un rectangle en toile, ni plus, ni moins). On me remet également mes codes d'accès au bâtiment, un pour le bloc et un pour la chambre.
La chambre en question, elle est pour le moins spartiate : lit, armoire, bureau, et la même chose sur le mur d'en face. L'espace personnel est inexistant, mais il faudra bien faire avec.
A peine le temps de jeter mes valises et de commencer à les vider, et c'est parti à travers le campus pour aller manger à la cafétéria de la bibliothèque principale. Le campus, lui, est une sacrée surprise. Véritablement à flanc de montagne, vert au possible, parfaitement ordonné et propre, c'est un vrai ravissement qui sait marier présence humaine active (c'est tout de même la plus grande fac de Corée) et nature préservée. Je n'ai pas fini de me promener, je vous le dis :)
Au menu, pour trois fois rien, beaucoup de kimchi, ce chou pimenté si cher aux Coréens. Un peu de viande et de riz, aussi, et heureusement, car le chou ça ne nourrit pas son homme. Ou en tout cas pas moi, et j'en ai marre d'avoir faim.
Le temps de constater mes quelques progrès au maniement des baguettes, et c'est parti pour les courses : il faut équiper un peu la chambre, donc couette, oreiller, cintres, lessive, multiprise, cable ethernet... Retour en taxi devant le volume important de chargement, et fin de l'installation. J'ai désormais une couette multicolore à motifs floraux qui jure atrocement avec mon oreiller bleu et jaune. Les goûts coréens sont limités, quand il s'agit de s'équiper à bas coûts :/
SNU main gate
Après l'installation, je m'offre une nouvelle balade dans le campus, le temps de descendre vers l'entrée principale, ou j'attendrai longtemps ma tante, donc le taxi est prisonnier des éternels bouchons, qui m'emmène manger autre chose que du kimchi dans son hôtel! Rien à dire, ça fait du bien! :)
De retour un peu tardivement, je fais la connaissance de deux de mes "colocataires" : un Chinois timide mais pas mauvais en Anglais, mais qui a la déveine d'offrir une reconstitution de Verdun sur base de boutons d'acné, et un Coréen serviable et pas très fort en langues (un biologiste). Tous sont plus âgés, puisque je suis dans un bâtiment destiné à ceux qui terminent leur "graduate". Du coup, la compagnie n'a rien de folichonne, le salon commun est délaissé et chacun se replie dans sa chambre. Pas tip top fun.
Mais le moral revient lorsque, entendant toujours du bruit dehors sur le coup de minuit, je décide de sortir prendre l'air de nuit. Et là, ça vit encore! Ce sont donc bien mes voisins les bonnets de nuit. Tant pis pour eux. Il y a un bar, qui sert des pintes en terrasse, un autre plus loin, et même une salle de billard! Majoritairement un billard coréen (une sorte de Français à quatre billes), mais également un "American Pool", un vrai! Plus des appareils de fitness en libre accès à flanc de coteau. A l'évidence, je ne serai sans doute pas très souvent dans ma chambre. Demain soir, après une petite fête d'accueil qui termine à 22h30, sans doute un peu de fitness ou un verre avec une copine française que j'ai recontactée via Facebook. Et le lendemain, si le planning le permet, billard!
Libre à mes voisins de ne rien faire, moi, je sens que je vais vadrouiller! :D
Et puis également sans doute voir Ji Yeong, une excellente amie qui était venue en échange en France et remonte bientôt de Busan :)
Mais avant ça, je vais dormir.. demain commencent certaines hostilités, et si je peux éviter de me perdre sur le campus ou de rater un truc, c'est mieux. Suite de l'histoire? Eh bien, prochainement, disons ;)

PS: j'ai grosso modo eu le mode d'emploi de la machine à laver, et on m'a dit qu'il y avait un endroit dans le bâtiment où repasser. Reste à tout localiser, et à mettre en pratique. Admirez la machine! :p

dimanche 29 août 2010

Day 1 : an-hyeong-ha-se-yo!

Premier jour plein dans la douce, euh pardon, moite, capitale coréenne. Les rideaux de la chambre s'ouvrent sur un déluge semblable à celui de la veille, ce qui n'est pas très engageant. D'autant que Sae Jong m'a indiqué la veille un petit détail : compte-tenu de la pollution, toute précipitation peut globalement s'apparenter à une pluie acide. D'où l'importance du parapluie. Pas cool. J'ai rendez-vous à 13h30 à l'Ouest, un peu plus au Nord, dans le quartier de Hongik University (à vos cartes). Il paraît que le quartier est l'un des plus touristiques, mais je n'ai en fait pas tellement eu l'occasion de m'en rendre compte : arrivé sans m'être perdu dans le métro (!) et à l'heure (!!) grâce à ma carte de transport toute neuve achetée et chargée la veille, j'ai tôt fait de constater que la pluie m'a suivi. Sae Jong m'attend avec sa grande soeur, qui connaît bien la zone. Etape 1 : manger. Un râmen japonais et une grosse glace américaine dans une enseigne que l'on n'a pas chez nous et dont j'ai oublié le nom feront l'affaire.
Puis, changement de programme : je m'attendais à une visite du coin, mais en fait, c'est une spécialité coréenne de "skin care" pour le visage qui m'attend! Pas vraiment le genre de truc où j'aurais mis les pieds de moi-même! En fait de skin care, c'est pommade, huiles, masque à la cire/boue (?) et massages, en somme. Mais ça dure super longtemps! Et croyez-moi si vous voulez, quand on vous dit "à partir de maintenant pas ouvrir bouche ni yeux", il est super dur de résister à cet instinct stupide qui veut vous forcer à ouvrir les yeux sous le masque -_- .
Toujours est-il que je ressors tout de même de là vers 16h30. Sae Jong étant pris en famille le soir, je rentre à l'hôtel pour checker internet, et repars à l'aventure en solitaire dans le quartier de Gangnam, où se trouve mon hôtel (ainsi qu'un bon paquet d'autres). La nuit est en train de tomber, mais la chaleur est toujours aussi étouffante. Seul point positif : la pluie ne tombe plus depuis le milieu de journée.
Gangnam fait partie de ces quartiers branchés où vous pouvez trouver pas mal d'enseignes "mondialisées" de type Starbucks, Zara, McDo... Pour conséquence première : une concentration importante de grosses voitures, et de looks "fashion", avec une multiplication incroyable des minijupes et minishorts pour les filles, et shorts-tongs pour les gars. Conséquence n°2, des néons partout, et une animation incroyable, qui renvoie sans problème Paris à ses chères études question attractivité nocturne. Enfin, nocturne, il est 20h quoi.
Dans l'intervalle, j'ai avalé un Bacon double Cheeseburger chez Burger King (c'est bon!), comme quoi on arrive toujours à se faire comprendre. Le ticket de caisse tout en Hangul vous rappelle tout de même que si la chaîne est mondiale, ici vous êtes bien en Corée (photo demain, promis). De même, la poubelle est un peu singulière pour un néophyte : les pailles vont dans un bocal, les verres ailleurs en pile, et le reste à la benne. Fast food tri sélectif, ça surprend.
Derniers enseignements de la soirée, en vrac :
- Seoul, c'est une ville bizarre, jamais plate, avec des petites rues tellement en pente que les voitures ont du mal à monter même en 1ère.
- Dès lors qu'on s'éloigne un peu des grandes artères commerçantes, c'est tout de suite beaucoup moins éclairé, et beaucoup moins animé.
- Il y a beaucoup de clubs de billard XD  même si souvent c'est le billard coréen (une sorte de Français mais avec 4 billes).
- Vous voulez traverser? Prenez le premier passage piéton (qui est muni d'un décompte vous indiquant le temps restant avant que les voitures puissent légalement vous roulez dessus si vous n'allez pas assez vite, et croyez-moi c'est court). En effet, le suivant peut être loin, très loin, très très très loin (non, mais vraiment quoi!).
- La France semble être une source d'inspiration inépuisable pour les noms des boutiques : "Paris baguette boulangerie", "Paris croissant", "Musée de France", "La Maison Française", "Châtelaine", et j'en passe... on m'a conseillé de faire une série de photo, promis je démarre ça bientôt.

Voilà, il est déjà plus que temps d'aller dormir. Demain matin, lever 8h, je quitte l'hôtel pour aller m'installer sur le campus de la Seoul National University. Encore une nouvelle expérience en perspective! :)
C'était votre envoyé spécial au pays du matin calme, qui a désormais une vraie peau de bébé grâce aux masseuses coréennes XD.

Act. III - landing & discovering

Avion posé sans difficultés, et pourtant ça aurait pu. La première impression, attrapée par le hublot, c'est qu'il fait mouillé, très mouillé. On ne voit d'abord rien lors de la descente, puisque le hublot est tout simplement recouvert d'eau. Puis on distingue quelques éléments au sol, dans la grisaille. Rien de plus.
Je ramasse les bagages, et descends de l'appareil en compagnie de Victoria. La fatigue est bien présente :/ . Passage obligé par un contrôle du passeport, très calme et ordonné. Un coup de tampon sur le visa, et c'est parti pour récupérer les valises, dans un terminal incroyable de propreté et de calme (moquette, parquet, et très peu de monde). Un dernier passage devant les douanes, et je sors, rapidement abordé par Sae Jong, l'étudiant chargé de mon accueil. Puis vient l'extérieur. Et là, première évidence : il fait super chaud. Et même si la sortie est abritée, la flotte qui ruisselle partout ne laisse aucun doute : il pleut bien des cordes, comme la descente en avion le laissait supposer.
En résumé, c'est la mousson : chaleur moite écrasante, et pluie diluvienne. Tout un programme, la photo du dessus vous donnant une idée de la couleur du ciel. C'est Jae Chang, un ami de Sae Jong, qui nous voiture pour le retour, car l'aéroport d'Incheon est assez éloigné de Séoul (prenez vos cartes si vous voulez vérifier). Direction la banquette arrière du... Porsche Cayenne Turbo. Oui, a priori Jae n'est pas tellement dans le besoin.
Route vers Séoul, sous le déluge, et avec beaucoup de radars en chemin. Et au fur et à mesure qu'approche le centre-ville, je comprends que les bouchons coréens n'ont rien à envier à ceux de notre chère région parisienne. C'est même l'inverse. Le temps de s'en extirper, de donner à boire au Cayenne assoiffé, et de finir en taxi car Jae ne pouvait que nous avancer, et j'arrive à l'hôtel à 18h15. L'avion s'étant posé à 15h10 heure locale, on notera la performance.
A peine le temps de poser mes valises et de prendre une douche en express pour évacuer la crasse du voyage, et me voilà reparti avec Sae Jong, en direction d'un restaurant traditionnel coréen, avec deux ami(e)s à lui. Je goûte à un alcool de riz pétillant, rigolo, et mange uniquement des légumes, c'est bon mais ça ne cale pas vraiment.
Retour à l'hôtel, et c'est parti pour la nuit. Demain, normalement, découverte de certaines zones touristiques.

samedi 28 août 2010

Part 2 : "bon bah on vole"

6h40, heure française. Après une nuit (? hublots fermés en fait, on a très vite rattrapé le jour) sans sommeil, à croire que je suis trop grand pour ce type de sièges, on vient de nous servir ce qui serait théoriquement un petit déj'. Sauf qu'à l'heure de Séoul, c'est un repas de midi : poulet, nouilles... dur à 6h20. J'ai eu l'occasion de faire connaissance avec ma voisine de droite, Victoria, une jeune Française qui part elle aussi en échange, à Sogang. C'est cool :)
Comme moi, elle ne parle pas un traître mot de coréen, mais on se soutient :p
Parmi les quelques moments "rares" de la nuit, le passage des parts de pizza à 3h40 du mat'. Rien que pour ma tête éberluée à l'annonce du "it's pizza" et le sourire compréhensif de l'hôtesse, ça valait le prix du billet. Théoriquement, pas le droit aux photos, mais comme on voit l'aile par le hublot, j'essaierai sans doute de contourner l'interdit. :)
Bon, j'ai mal aux yeux (forcément, ça fait nuit blanche, quand même), je reprendrai sans doute l'écriture depuis l'hôtel. Au dessus de la Bohai Sea, 6h48 heure de Paris, remaining time (estimated) 1h01. Over.


Ci-joint, une photo prise au moment de l'atterrissage, dont je vous parle dans le prochain post. :)

To Korea : voyage aller, premier acte

Décidément, je ne saurai jamais m'organiser. Alors que je couche ces toutes premières lignes dans l'avion sur le gros cahier donné chez FigaroMedias, j'y retrouve pêle-mêle des tableaux de données d'audience, et même mes fiches de paie! Un élément dont j'aurais sans nul doute pu me passer, et qui m'aurait fait gagner 200g de bagages. Enfin, au moins ça fait un souvenir.
Alors que j'espérais taper tranquillement ce billet introductif ou mon rapport de stage, il m'a semblé comprendre des nombreuses vidéos diffusées que téléphone, appareil photo, walkman et ordinateur étaient proscrits pendant le vol. Me voilà bien avancé, moi qui espérais faire de la retouche photo, mettre à jour iTunes... Voilà qui me laissera du temps pour lire Kafka et écrire. Ainsi qu'apprendre trois mots de coréen, puisque pour l'instant mon triste bagage se résume à un "bonjour" et un "merci" approximatifs.
Décollage effectif à 21h40 heure française (qu'est-ce que ça pousse! oO), et à 22h15 nous voilà déjà au dessus du Nord de l'Allemagne. Peu avant 22h, on nous a donné ces petites serviettes bien connues imprégnées de vapeur, pour nettoyer les mains. Et à 33 000 pieds du sol, le vol où je suis à proprement parler un "étranger" a pris de petits airs de restaurant asiatique. Restaurant d'altitude? :p
Sur ce je vous laisse, il est 22h17 heure de Paris, et je vais bientôt passer à table. Menu international, histoire de ne pas commencer le dépaysement trop tôt. ^^'